Sauf si vous habitez sur Mars, vous avez entendu parler de l’entrée en vigueur le 25 Mai dernier du nouveau règlement général pour la protection des données personnelles. Pas de panique, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a déjà indiqué laisser le temps aux chefs d’entreprises de se mettre en conformité.

Le cadre plus strict imposé par cette nouvelle législation ne doit pas néanmoins vous empêcher de continuer à prospecter par l’e-mailing. Il reste en effet le canal de communication le plus apprécié en BtoB *.

Nos 4 conseils pour prospecter par e-mailing

1)Entretenir sa base client

C’est un élément essentiel de succès. Plus votre base client sera mise à jour régulièrement, plus vos campagnes e-mailing arriveront bien à destination et plus vos messages seront pertinents. Cela concerne bien sur les adresses email mais pensez également à mettre à jour d’autres informations comme le nom de la société, le poste, la date d’anniversaire ou encore les centres d’intérêts.

Pensez également à bien désinscrire ceux qui vous le demandent.

2) Bien choisir l’objet de son mail

C’est l’un des éléments clés pour l’ouverture de votre email par le destinataire.

Quelques règles :

  • Faire court : moins de 8 mots et 46 signes maximum
  • Evitez de débuter par des chiffres comme « 50% de remise », d’utiliser des caractères spéciaux (« € », « ! », « % », « ? », etc.)
  • Faites attention aux « SPAM words » (« sexe », « gratuit », « promo », etc.)
  • Appelez à l’action

Exemples : effet d’urgence (« 24h pour en profiter ! », « Nouveauté », etc.), teasing (« Il arrive dans 3 jours… », « Plus que 2 jours… », « Il vous attend ! »), utilisation de verbes incitant à l’action (« Découvrez », « Profitez », « Gagnez », « Venez », etc.) ou encore l’interpellation de votre destinataire (« Etes-vous prête Mme Dubois ? »).

3) Personnaliser vos messages

Il est évidemment recommandé de personnaliser le nom en intégrant par exemple dans votre texte : Bonjour {CIVILITE} {NOM}.

Mais vous avez également la possibilité de personnaliser d’autres attributs comme le nom de l’entreprise : « Votre entreprise {ENTREPRISE} fait partie des leaders sur son marché ».

A noter qu’il est également possible de personnaliser le nom dans l’objet mais attention à ne pas en abuser.

4) Faire de l’analyse après avoir envoyé les emails

Si vous utilisez une solution de routage comme Mailchimp, Sendinblue ou Mailjet, vous aurez accès à un reporting de votre campagne e-mailing. Vous pourrez notamment connaître le volume et l’identité de ceux qui se sont désinscrits, qui ont ouvert, qui ont cliqué sur un lien …

Ces data sont précieuses pour évaluer la qualité de vos envois et rectifier le tir si besoin.

Par exemple, si votre taux d’ouverture est faible (environ 20% pour une base clients), il est possible que vous ayez un problème de délivrabilité ou que l’objet a mal été choisi.

Si le taux réactivité (taux de clics / taux d’ouverture) est trop bas, cela peut signifier que votre message n’a pas retenu l’attention.

 

L’esprit du RGPD

Il est clair : “les utilisateurs doivent être informés de l’usage de leurs données et doivent en principe donner leur accord pour le traitement de leurs données, ou pouvoir s’y opposer. La charge de la preuve du consentement incombe au responsable de traitement. La matérialisation de ce consentement doit être non ambigüe.” Source : CNIL

Vous vous demandez si, en tant que chef d’entreprise, vous êtes concerné ? A partir du moment où vous stockez des informations sur vos salariés, clients, prospects, partenaires, prestataires … et que votre siège social est dans l’Union Européenne, vous êtes concerné.

Voici les principales nouvelles mesures à mettre en place dans votre organisation pour se conformer au RGPD :

1) Assurer une preuve de consentement plus stricte

Le RGPD demande que tous les destinataires de vos emails professionnels aient expressément donné leur accord et que vous puissiez en apporter la preuve en cas de contrôle.

Idéalement, la demande de consentement se fait via votre site Internet. Lorsqu’un internaute se connecte, il doit être sollicité dès la page d’accueil, de manière très claire et compréhensible, sur son consentement à ce que ses données soient récoltées et utilisées.

2- Désigner un Délégué à la Protection des Données (ou DPO)

Votre entreprise doit désigner (en interne ou un recrutement) un Délégué à la Protection des Données. Cette personne doit être le chef d’orchestre de la conformité au RGPD.

3- Permettre le droit d’accès, de rectification et de suppression des données collectées.

Désormais, toute entreprise devra garantir l’accès à l’ensemble des données collectées sur un utilisateur à ce dernier.

Plus largement, les utilisateurs peuvent désormais prétendre à un (vrai) droit à l’oubli total de leurs données.

Concrètement, ce droit à l’oubli implique que les entreprises doivent être en mesure de garantir aux personnes qui leur en feront la demande que l’ensemble des données sera vraiment et définitivement supprimé de l’ensemble de leurs systèmes, et ce, dans un délai de 30 jours.

4) Garantir des mesures de sécurisation des données renforcées

Vous devez mettre en place de nouveaux processus de sécurisation des données personnelles (que ce soit des données clients ou employés) et devrez être en mesure de démontrer que toutes les démarches préventives ont été prises en cas de contrôle par une autorité compétente.

 

Aides et liens utiles concernant le RGPD

CNIL

– guide pratique destiné aux TPE/PME avec BPI France : LIEN

– le délégué à la protection des données : LIEN

– désigner le DPO : LIEN

– cartographie de vos traitements des données : LIEN

– outil d’impact des données : LIEN

– guide sur la sécurité des données : LIEN

 

MEDEF

– diagnostic de conformité : LIEN

– bien comprendre le RGPD : LIEN

 

YOUTUBE

– chaine “Cookie Connectée” en partenariat avec la CNIL : LIEN

 

* Source : Email Marketing Attitude BtoB du Sncd réalisée de Juin à Juillet 2017 sur un échantillon de 540 professionnels


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